Le questionnement que cela provoque...

Il est une consommation qui tire sa légitimité de la proximité, qu’elle soit géographique ou historique. Il s’agit avant tout de privilégier les achats, les investissements ou encore les crédits, au sein d’un territoire dont les us et coutumes sont à défendre. Qu’il faille défendre un élevage et une agriculture ancestrales, promouvoir un habitat, favoriser des entreprises, la consommation se conçoit comme une dépense ou un projet toujours associés à une région dont il faut défendre les valeurs même si celles-ci modifient, directement ou indirectement, l’environnement.

De fait, cette approche peut recouvrir aussi bien des pratiques qui agressent le règne animal et végétal que des actions écologiques privilégiant les circuits courts de production, distribution et consommation. Vouer ses comportements de dépense et d’achat à un ancrage territorial peut se concevoir comme une réaction à la mondialisation de l’économie, mais également comme la perpétuation d’une mémoire individuelle et collective. Dans quelles conditions une Consommation Localisée peut être vécue comme une vertu, une nécessité ? Ou au contraire, comme un frein à l’innovation et au dynamisme économique ? Elle mérite une évaluation dont on peut éclairer certains termes.